Extrait d’un articles
« Des vins des meilleures propriétés du Languedoc comme Clos Marie, Mas Jullien ou La Pèira en Damaisèla sont aussi délicieux qu’une poignée de grands crus produits en France» (Wine Advocate Numero #195, Juin 2011) » La Pèira: Les revues 2008-2009-2010
« Des vins qui ne craignent la comparaison avec aucun des vins icônes du monde »
« Parmi les très très grands vins du Languedoc »
Wine Advocate #183, Juin 2009
Sur le Cinsault et le Carignan:
« Des autorités de règlementation ou des producteurs qui auraient des doutes sur le potentiel qualitatif de ces cépages, devraient jeter un coup d’oeil sur les résultats que l’on en obtient au Domaine d’Aupilhac, à Mas Conscience, L’Oustal Blanc, La Pèira en Damaisèla et chez d’autres mis à l’honneur dans cet article. » – Wine Advocate #183, Juin 2009
Chai: La Pèira Terrasses du Larzac (©V. Bedos-St Jean de Fos)
2007
La Pèira Terrasses du Larzac 2007 (95-96)
Issu de 68% de Syrah et de petites quantités de Grenache et de Mourvèdre, ce séduisant Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac 2007 associe des arômes de violettes et de truffes blanches aux arômes de lys présents dans Las Flors. Le fruit devient profond – cassis, mûre et prune violette – précédant une bouche épaisse, raffinée et somptueuse. On distingue également un potentiel d’énergie qui apporte de la légèreté en finale, excluant ainsi la moindre impression de sur-maturité. Il n’y a même pas un soupçon de chaleur dans cette finale d’une richesse étonnante et d’une longueur de grande pureté, avec des notes florales en arrière-plan qui s’associent en un point d’orgue brillant, doux-amer et complexe.
Je parie que ce vin établira une nouvelle échelle de valeurs pour la décennie à venir et qu’il entrera dans le cercle fermé – mais rapidement grandissant – de l’élite des vins du Languedoc qui n’ont pas à craindre la comparaison avec n’importe quel vin culte au monde. (David Schildknecht Wine Advocate June 2009)
La Pèira 2007 PDF Copyright 2009, The Wine Advocate, Inc. Reproduction autorisée
Las Flors de la Pèira Terrasses du Larzac 2007 (93-94)
Le Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac Las Flors de la Pèira 2007 se compose de Syrah et de Grenache à parts égales d’environ 40%, complétés par du Mourvèdre, mais quel Mourvèdre! Vendangée seulement fin octobre, cette composante du vin déploie les arômes typiques de ce cépage – chocolat, laurier, viande crue – tout en restant juteux et vif malgré son degré d’alcool. A lui tout seul, ce cépage aurait fait une cuvée magnifique, mais les synergies de cet assemblage sont encore plus impressionnantes. Le verre libère des arômes de noix de coco, lys, pâte d’amande, framboise noire, complétées par d’intenses notes de fruits distillés. Une richesse chocolatée et l’impression vive d’un parfum floral voluptueusement doux précèdent une bouche crémeuse comme une liqueur. Une importante quantité de fruits noirs frais coule soudainement dans ce lac opulent, maintenant vivacité et une fine fraîcheur, tandis que des notes salées et crayeuses montent dans la longue finale et renforcent l’impression d’une complexité fraîche qui contribue à atténuer le soupçon de chaleur lié à un degré d’alcool élevé.
Compte tenu de cette élégance, le vin devrait gagner en restant au moins 6 à 8 ans en bouteille. (David Schildknecht Wine Advocate June 2009)
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Obriers de la Pèira 2007 (91-92)
Dans mon monde imaginaire, où les autorités de réglementation exigeraient de chaque vigneron du Languedoc de sauvegarder quelques vieux pieds de Cinsault et de Carignan, elles devraient également être obligées de goûter Les Obriers de la Pèira 2007 du domaine de La Pèira ou n’importe quel autre millésime de ce remarquable assemblage de deux tiers de Cinsault et d’un tiers de Carignan. La production a déjà dépassé les mille caisses et représente ainsi en quantité un peu plus que l’ensemble des trois autres cuvées du domaine.
Ceci dit, les rendements appliqués à ces vieilles vignes (sans parler de ceux qui entrent dans les autres vins du domaine) laisseraient la plupart des autres producteurs sans voix. Pour ce vin, on pourrait parler d’une «rencontre entre amandes (Cinsault) et noix (Carignan)». Sa richesse en arômes de noix et notes toastées est mise en valeur par la fermentation et le vieillissement dans de grandes cuves en chêne. (Quand je l’ai dégusté, on y avait ajouté une petite quantité vieillie en barrique). Là aussi, une forte présence de cerises noires et de mûres avec une touche de menthe.
Avec sa rondeur soyeuse et séduisante, une énorme maturité qui fait penser à une liqueur, malgré l’alcool caché et avec un cœur vif de fraîcheur fruitée, ce vin sera irrésistible dès sa mise en vente, mais qui sait pendant combien d’années il continuera à enchanter ? (David Schildknecht Wine Advocate June 2009)
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2006
La Pèira Terrasses du Larzac 2006 (95)
Des arômes de moka, miel, cassis, cerises pochées et iris composent ce Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac La Pèira 2006, un vin doux-amer et complexe. Ses pointes de douceur confite ainsi que sa texture particulièrement élégante suggèrent une bouche de crème au beurre, accompagnée d’un parfum floral doux-amer et avec la même teneur juteuse de fruits frais qui caractérise tous les vins de ce producteur. La subtilité et le raffinement surpassent Las Flors, qui est pourtant déjà remarquable de ce point de vue, même si cette cuvée est légèrement moins enveloppante dans sa richesse;
Un côté chatoyant, limpide, minéral vraiment remarquable et très loin des présences crayeuse dans le 2007. (David Schildknecht Wine Advocate June 2009)
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Las Flors de la Pèira Terrasses du Larzac 2006 (94)
Le Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac Las Flors de la Peira 2006 – avec un peu plus de Grenache et un peu moins de Syrah que le 2007 – présente un nez à la fois capiteux et luxuriant de lys fanés, iris, fruits noirs confits, chocolat à la menthe, résine et épices à gâteau. Une bouche de fruits noirs saupoudrés d’épices et gorgés de chocolat se développe sur un fond crayeux et pierreux, tandis qu’une profusion florale persiste jusqu’à la finale magnifiquement souple. Son parfum tout comme sa richesse cacaotée et sa texture veloutée me font penser à un grand Pomerol. Malgré son extrême maturité et intensité, il garde un magnifique potentiel de légèreté et d’élégance.
Il y a ici une autre preuve (dans un style totalement différent de celui des vins d’Olivier Jullien), que 2006 était une année particulièrement privilégiée dans cette partie des Terrasses du Larzac. Ce vin devrait vieillir en beauté pendant au moins une dizaine d’années. (David Schildknecht Wine Advocate June 2009)
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Obriers de la Pèira Terrasses du Larzac 2006 ( 90)
Les Obriers de la Peira 2006 se distingue par des arômes de cerises pochées, noix grillées et marjolaine. Moins raffiné et complexe, mais avec une grande pureté du fruit et de bout en bout la même exubérance et fraîcheur que le 2007, il garde une profonde richesse, avec des notes d’huile de noix et de chocolat qui remontent en finale. Ce sera certainement intéressant de suivre son évolution pendant quelques années, même s’il est destiné – et tout à fait susceptible – à être savouré immédiatement. (David Schildknecht Wine Advocate June 2009)
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(Note : voici également la critique du même vin par Robert Parker pour Wine Advocate)
Obriers de la Pèira Terrasses du Larzac 2006 (93)
Puisque mon collègue David Schildknecht n’a pas eu l’occasion de le déguster, cet assemblage de 65% de Cinsault et de 35% de Carignan est mentionné ici, même s’il n’est pas issu de la Vallée du Rhône. Ce domaine vise le même niveau que le grand Négly dans la production de vins de haut de gamme dans le Languedoc, et ce millésime 2006 représente son entrée de gamme. Situé quelque part entre un grand Côte Rôtie et un excellent Hermitage, ce vin affiche une robe pourpre saturée avec un nez de mûres et de cassis en pleine maturité, de charbon de bois, de fumée et d’épices.
Avec une belle texture, plein de corps et opulent, ce vin est un exemple stupéfiant de ce que l’on peut accomplir dans cette appellation confidentielle. A boire dans les 5 à 7 ans. (Robert Parker Wine Advocate August 2008)
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Deusyls 2006 (92)
Avec une production annuelle de seulement 1.000 bouteilles, le Deusyls 2006 de La Pèira – un assemblage de Viognier avec un tiers de Roussane – illustre que l’étonnant savoir-faire de ce domaine et de sa talentueuse équipe s’étend aussi aux vins blancs. Des notes piquantes de limette, mandarine, poivre, narcisse et acacia éclatent au nez. En bouche, la juxtaposition de la richesse crémeuse de la texture avec un côté piquant et épicé et des notes d’agrumes frais est saisissante et donne envie de prendre volontiers une autre gorgée. Les aspects de gras et de fruit à noyau du viognier sont absents ici, mais on ne le regrette pas. Au cours des deux années, où ce vin s’est enrichi en barrique sur ses lies, celles-ci n’ont subi aucun bâtonnage. La finale, enlevée, raffinée et limpide, rappelle un parfum floral d’une subtile amertume.
Est-ce que le vin est actuellement à son apogée? Qui peut le dire? Mais il est considérablement plus impressionnant que lors de la dégustation un an auparavant et avant la mise en bouteille. (David Schildknecht Wine Advocate June 2009)
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2005
La Pèira Terrasses du Larzac 2005 (93)
Ce Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac de La Peira 2005 dévoile des senteurs de fleur de muscade, menthe, poivre noir, résine, fruits noirs rôtis et un soupçon de viande grillée. Des notes minérales salées, caillouteuses, crayeuses et iodées introduisent une dimension supplémentaire aux baies opulentes, épicées et chocolatées, mais comme dans tous les vins de ce domaine, une part de légèreté et un cœur juteux d’acides de fruits frais restent présents.
Ce vin ne développe pas cette même dimension florale qui rend la plupart des autres vins de ce domaine particulièrement saisissants, mais il compense avec une opulence soyeuse et méritera certainement de vieillir pendant encore 5 à 6 ans, durant lesquels il pourrait s’affirmer par rapport au Las Flors qui est très différent. (David Schildknecht Wine Advocate June 2009)
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Las Flors de la Pèira Terrasses du Larzac 2005 (93)
Pour rester dans les références à la rive droite de la Gironde, on peut dire que ce Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac Las Flors de la Pèira 2005 présente une combinaison qui rappelle le Cabernet franc : gardénia, goudron et cailloutis, accompagnent une profusion d’arômes de fruits noirs, noix grillés et chocolat. Avec une bouche merveilleusement riche – comme un mélange de pâte de noix et de confiture de fruits – il présente également un côté de viande grillée qui était déjà perceptible 18 mois plus tôt, mais qui, du moins pour le moment, ne trouve pas son équivalant charnel dans aucun autre des plus jeunes vins de cette cave. Des pointes de caramel rehaussent le côté sucré, rôti de fruits noirs concentrés, mais une composante de fraîcheur gouleyante et de légèreté précède une longue finale. J’avais sous-estimé le potentiel de ce vin lors d’une dégustation avant la mise en bouteille.
Ce vin constitue une réussite impressionnante dans le contexte de son millésime – et ceci d’autant plus qu’il est issu de la première année de production de ce domaine – et mériterait de vieillir au moins 3 à 5 ans, même s’il est évident que dans le cas d’une nouvelle exploitation il faut du temps pour porter un jugement définitif. (David Schildknecht Wine Advocate June 2009)
Las Flors de la Pèira 2005 PDF Copyright 2009, The Wine Advocate, Inc. Reproduction autorisée
Obriers de la Pèira Terrasses du Larzac 2005 (92)
Les Obriers de la Pèira 2005 se caractérise par des notes de cerise et de mûre à parfaite maturité et bien nettes, avec de généreuses notes cacaotées et des accents mordants de noix et d’herbes. L’assemblage est le même que dans les millésimes suivants, mais la très chaude et stressante saison de maturation des vignes semble avoir légèrement diminué l’efficacité du Cinsault et considérablement accentué les traits caractéristiques du Carignan. La finale est extraordinairement longue et riche, avec des pointes de tourbe, de noyaux de fruit et de cailloutis qui ajoutent profondeur et complexité. Le goût est considérablement meilleur maintenant qu’un an auparavant et je ne doute pas qu’il mériterait de vieillir pendant encore plusieurs autres années.
Il offre en plus un rapport qualité-prix qui devrait inciter chaque amateur de vin à en acheter autant que possible et de le laisser évoluer. Dommage que seulement 447 caisses ont été mises sur le marché, mais la production a plus que doublé avec le 2006. (David Schildknecht Wine Advocate June 2009)
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Sur le domaine:
La Pèira en Damaisèla, propriété du compositeur Robert Dougan, résidant à Londres, se trouve entre Jonquières et Aniane sur deux parcelles contiguës, qui ne s’étaient jamais particulièrement distingués auparavant et qu’il avait eu le flair de découvrir en 2004, soit avec une intuition remarquable ou une bonne portion de chance.
Le cône alluvial, où la propriété est située, s’élève en pente douce, comme à Saint Helena ou Rutherford (Californie/Napa Valley), à Saint-Esthèphe ou à Pomerol… et ces comparaisons ne sembleront pas inappropriées, une fois que l’on a goûté à la qualité des vins de La Pèira. Claude Gros (du fameux Château de la Négly) y est le consultant, et on n’a apparemment pas regardé à la dépense pour les nouvelles installations (évidemment avec plein de barriques neuves), et Jérémie Depierre, qui a fait ses classes dans le Bordelais, est le winemaker qui s’implique à fond (même si je suis sûr que lui-même et Dougan préféreraient que je le qualifié plutôt comme quelqu’un qui intervient le moins possible). On préfère d’ailleurs ici des barriques neuves d’une capacité de 550 – 600 litres aux barriques classiques (225 litres). J’ai eu la chance de déguster les cuvées 2005 et 2006 de la Pèira fin 2007 – avant leur mise sur le marché – et de nouveau en décembre dernier, quand j’y ai goûté pour la première fois l’extraordinaire 2007. Au moment de la mise sous presse de cet article, la première des trois cuvées de rouge du millésime 2007 sera sur le marché, mais aucune des deux autres du millésimé 2006 n’est encore disponible, bien que tous les trois ont été mis en bouteille après une maturation de 20 à 22 mois.
(David Schildknecht Wine Advocate June 2009)